Re: [Fanfiction]- CoolMhouse- Peace and love … But not alway
Publié: Sam 15 Juin 2013 18:41
Bonjour à vous tous, oui je sais que cela fait très longtemps que je n'ai pas posté une suite ! Mais il serait grand temps que je vous la poste avant la semaine de dingue qui va arriver avec le BAC !
Nana, je te remercie beaucoup pour ton commentaire, oui ce surnom me plaît beaucoup comme pour tout fan de House xD je sais que voir House dans cet état est assez inhabituel et de plus il est bien dommage que nous n'ayons pas eu de détails supplémentaires concernant la relation Grégory/John House dans la série :/ La fin est bel et bien proche puisque le chapitre 33 est l'avant dernier chapitre de cette histoire donc il va falloir en profiter ! Encore merci pour tes encouragements ! :)
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Chapter 33 :
Nous étions tous installés dans le salon à présent. J’étais dans un des deux fauteuils et House s’était placé dans le canapé, Cuddy à ses côtés, sur sa gauche. Elle avait deviné qu’il avait quelque chose de très lourd à nous dire et s’apprêtait à l’entendre. Elle avait prit la main de mon père, la serrant fortement, lui redonnant un semblant de courage.
Il n’était nullement à l’aise, fuyait nos regards, tellement la situation lui semblait pesante. Aucune de nous deux ne savait vraiment s’il allait se décider à parler un moment.
-Papa, tu sais qu’on peut tout entendre…
Il plongea son regard désespéré dans le mien et acquiesça faiblement.
-Pour commencer…
Je me penchais légèrement en avant, tandis que Cuddy se concentrait sur House.
-Quand …
Il respira un bon coup et regarda sa compagne, qui l’incita à continuer.
-... j’étais gosse… Je n’ai pas forcément… Euh … Eu une belle enfance …
Il trembla légèrement face à la déclaration qu’il venait de faire. Le simple fait de parler de son enfance lui faisait rappeler des mauvais souvenirs. Sa jambe le pinça furieusement au niveau de la cuisse.
-Lisa …
A l’entente de son prénom, elle pencha légèrement la tête.
-Cette nuit et les autres nuits…. Tu as du me réveiller à plusieurs reprises… Parce que j’étais … dans des rêves horribles… des souvenirs, des moments vécus pendant ma jeunesse.
Cuddy porta une main à sa bouche, ne s’attendant guère à ça, alors que je baissai le regard. Ca venait de me rappeler le fameux cauchemar que j’avais fait lorsque j’étais revenue ici après avoir subie un sale coup quand Rémy nous cherchait à détruire.
-J’ai été maltraité. Avoua House d’une traite, ce qui fit hoqueter Lisa. Je l’écoutais toujours même si je ne le regardais pas.
-Mon père… m’a détruit au cours de mon adolescence… Ma mère ne pouvait rien faire, même si elle était au courant, mais pas
forcément pour toutes les choses qu’il me faisait subir…
Sa jambe se mit à trembler et il posa sa main droite dessus, commençant à la masser doucement, geste qui n’échappa pas à Cuddy, qui lui prouvait réellement la gravité de la situation. Il ferma les yeux et soupira longuement, sentant quelques larmes remonter, il détestait se montrer vulnérable mais là, les sentiments parlaient plus que ses paroles.
-J’ai tout eu… Bains glacés, coups de ceinturons ou des bonnes paires de baffes, des coups de règles de fer sur le bout des doigts…
Je grimaçais face à cette dernière idée de torture.
-… Des coups de bâtons sur le postérieur...
Il déglutit fortement alors que pour Cuddy, les larmes menaçaient de couler.
-… J’ai même été considéré comme un sac vulgaire parfois et il me jetait dehors, j’ai même été un certain temps en béquilles à cause de ça…
Il revoyait encore cette image …
**
-Grégory John House, vous n’êtes qu’un abruti de première !
John House venait d’hurler sur son fils, comme s’il venait de commettre la pire bêtise jamais vue pour un enfant de 12 ans.
Pourtant il s’était seulement raccroché par mégarde un vase de porcelaine et l’avait fait tomber sur le plancher du couloir. Il s’était déjà excusé pour sa bêtise, mais son père en avait décidé autrement, alors que sa mère avait accepté les excuses de son petit garçon.
-Papa, je suis désolé … je ne voulais pas le casser…
-TU ARRÊTES DE PARLER, BON A RIEN !
Il se tut, ne voulant pas s’attirer davantage les foudres de son père, plus qu’en colère et furieux. Il aurait bien voulu prendre la fuite mais il ne devait pas se permettre de faire ça.
-Cette fois-ci j’en ai vraiment marre que tu ne fasses que des conneries surtout à ton âge !
Il se mit à marcher autour de Grégory, celui-ci était tétanisé sur place. Sa respiration s’accélérait au fur et à mesure que son père repassait devant lui. Il déglutissait fortement et avait viré au blanc en un quart de minute.
Sans prévenir, son père le prit par le col de son polo bleu clair et le souleva, faisait gesticuler le petit House. Il avait une sacrée poigne et force pour un marine. Il se dirigea vers la porte d’entrée, l’ouvris et jeta son pauvre fils, qui vola sur quelques mètres avant de se fracasser sur le béton, sur son côté droit du corps.
Un hurlement strident se souleva dans les airs.
-Et je ne veux pas t’entendre chouiner !
L’adolescent arriva, tant bien que mal, à stopper son cri. La porte claqua dans un bruit sec et Grégory s’autorisa à se laisser aller. Il pleura toutes les larmes possibles sans faire de bruits, il avait apprit à le faire silencieusement à force. Il ne pleurait pas à cause de la méchanceté du coup de son père mais plutôt à cause d’une douleur intense qu’il ressentait.
Il se mit sur son dos, grimaçant et poussant des gémissements de douleurs, il manqua d’hurler une fois de plus en sentant que sa hanche droite n’avait guère apprécié le contact brutal avec le sol dur de l’allée. Il ravala sa salive, laissant les larmes couler sur ses joues, ses mains maintenant, posées sur sa hanche droite. Il avait vraiment mal, il avait l’impression que l’os était brisé en morceaux tellement la douleur le lançait horriblement.
Il n’arrivait même plus à bouger sa jambe droite, encore moins s’asseoir et se lever. Il réussit à voir sa mère, à travers le rideau fin de la fenêtre de la cuisine, elle semblait triste et inquiète pour lui. Il voulait lui dire de venir l’aider, mais il n’en avait pas le droit. Il renifla, tentant de calmer sa hanche qui était pire qu’en feu, endroit où il avait posé ses mains. Rien que le contact lui déchirait des grimaces et de gémissements incontrôlables. Il lança un regard rempli de pitié à sa mère, serrant des dents pour contenir les cris de douleurs qui le ravageaient intérieurement. Il commença à voir trouble et eu juste le temps de voir sa mère foncer sur lui alors qu’il sombrait dans l’inconscience…
**
Un silence de plomb régnait dans le salon, Lisa semblait ne pas comprendre l’arrêt brutal de House, dans son dévoilement. Je le regardais et le détaillait, il venait de revivre une scène à en juger par son expression, les larmes qui manquaient de tomber, sa respiration qui s’était accélérée d’un coup. Bien que Cuddy lui tenait fermement la main, il ne réagissait pas à son simple contact.
Soudainement, son souffle s’emballa, ce qui alarma la doyenne qui se met à lui frotter le dos pour l’apaiser. Observant de plus près ses réactions, je vis la peur en lui qui se manifestait. Bondissant du fauteuil où j’étais assise, j’allai m’agenouiller devant lui, mains sur ses genoux. Il faisait une crise de panique.
-Papa… Regarde-moi.
Il se mit à trembler fébrilement, fermant les yeux et serrant la mâchoire. Cuddy l’attira vers elle, le câlinant tout en laissant ses
larmes dévaler le long de ses joues. Il était en train de se renfermer sur lui-même.
-PAPA !
Cela aggrava encore plus la situation. Il se leva sans prévenir, me bousculant au passage, sans canne à portée de main et se mit à boitiller fortement, se dirigeant vers le couloir. Cuddy resta sans voix face à la réaction de son amant tandis que je me levais en toute rapidité, courant derrière mon père.
Avant qu’il ne s’engage dans ce couloir, je l’attrapai par le bras, le faisant retourner. Il n’allait pas s’échapper comme ça pour laisser la douleur du passé le consumer dangereusement et le détruire petit à petit. Cependant je manquai de m’étrangler avec ma salive lorsqu’il plongea son regard bleu azur, ses yeux remplis de larmes et quelques perles de liquide qui ruisselait sur son
visage, sur moi, le rendant pire que vulnérable.
-Papa… Fis-je d’une voix triste et décomposée.
Cette fois-ci, je n’allais pas tarder à pleurer face à la détresse de mon père. Cuddy suivait l’action depuis son emplacement, sur
le canapé. Elle comprenait ma réaction et n’avait pas vraiment envie d’intervenir pour le moment. Elle se leva seulement, prête à intervenir en cas de retournement de situation inapproprié pour n’importe qui.
Je posai mes bras sur les avants bras de House, le poussant doucement vers le mur du salon. Lorsqu’il fut contre celui-ci, il décida de m’écouter et me fixa longuement. Respirant un bon coup, je me lançai :
-Il ne faut pas que tu dises les choses à moitié, c’est encore pire après… Tu crois que tu ne vas pas réussir à t’ouvrir face à nous deux parce que pendant des années tu es resté seul …Mais tu as fortement tort tu sais ?
Il déglutit et baissa la tête. Je pris ses mains, les serrant fort entre les miennes.
-Il faut que tu parles, ca ira mieux après, je sais que tu as l’impression qu’on t’arrache ton passé, mais tu l’as voulu, tu as voulu suivre mon conseil. Tu as vu où ça m’a mené aujourd’hui ? Grâce à la délivrance que j’ai ressentie face à mes grands-parents, ça m’a donné le courage de te rechercher, encore plus, c’est même à ce moment là que j’ai décidé que j’allais vraiment me mettre à ta recherche tu sais …. Je n’avais que 12 ans quand j’ai enfin avoué toute mon enfance…
Je le sentis mal à l’aise face à cette déclaration.
-Je suis heureuse maintenant de t’avoir …. Tout comme je suis heureuse d’avoir enfin trouvé un équilibre dans ma vie et de voir que malgré comment tu étais dans le passé, que tu ais réussi à avoir une magnifique compagne comme Lisa, dont je ne regrette aucunement sa rencontre !
Il se remit à trembler légèrement et je sentis qu’il n’avait plus la force de tenir sur ses jambes, il se laissa tomber le long du mur.
Cuddy intervint et l’aida à s’asseoir sur le parquet, usé par tant d’années, et se plaça derrière lui, calant sa tête sur sa poitrine, sachant qu’il serait réconforté.
-Cela s’est aggravé après … Admit-il enfin.
-Parle House, tu peux compter sur nous. Fit Cuddy, caressant les cheveux de son compagnon.
-Il a voulu que j’aille dans l’armée et j’ai failli m’y retrouver… Je ne voulais pas être au milieu d’une guerre dans un pays lointain, je voulais rester ici, étudier la médecine…. Quand j’ai été à la fac du Michigan, j’ai dû me payer tout, mon logement, mes années d’études et tout le reste…
Je remarquai que Cuddy se mordait la lèvre.
-Au bout d’un moment, le doyen m’a convoqué, comme par hasard juste après que j’ai eu une nuit avec Lisa…
Je fus surprise par cette révélation supplémentaire sur le couple qu’ils formaient, mais je ne dis rien, le laissant continuer.
-…Il m’a dit que j’étais viré de la Fac, sans préciser les vraies raisons, même si j’avais copié sur un certain Weber, ça ne suffisait pas pour me faire dégager… Mon père était derrière cette affaire, il avait monnayé le doyen pour qu’il me fasse dégager, pour me faire craquer et me forcer à aller dans l’armée…
**
Grégory était à présent âgé de 25 ans. Il était revenu chez lui après avoir été viré de la faculté de médecine. Etant dans sa chambre, il s’affairait à déballer son sac, il n’avait plus aucun espoir de pouvoir continuer ses études en toute tranquillité. Une présence humaine se fit sentir dans sa chambre, il se retourna et tomba nez à nez avec son père.
-Alors tu as décidé de t’engager ?
Il déglutit face à la question de son paternel, son regard lui laissait plutôt paraître que c’était un ordre. Mais Gregory n’avait jamais voulu s’engager pour plusieurs raisons personnelles.
- Je ne m’engagerais jamais ! Rugit le jeune homme.
Cette habituelle frustration au fond de lui se faisait ressentir, il n’avait jamais pu être épargné par tous les coups de son père durant son enfance et il n’allait jamais lui pardonner pour lui avait gâché cette bonne partie de la vie.
-ON N’HAUSSE PAS LE TON GREGORY JOHN HOUSE !
Gregory se tourna dans une autre direction, montrant le dos à son père, soupirant. Il ferma les yeux et serra les poings, furieux.
-Et te morfondre comme tu le fais ça ne sert strictement à rien, tu feras ce que je te demande, rajouta l’aîné.
C’en était de trop. Gregory pivota sur lui-même et plongea son regard menaçant sur celui-ci.
-Non je n’ai pas à t’obéir, c’est terminé maintenant ! Prononça-t-il en s’avança vers l’homme qui lui faisait face, montrant qu’il n’avait plus peur de lui.
L’aîné, sentant le manque de respect à travers les paroles de son fils ne pu s’empêcher de lui assener un coup dans les côtes. Pris par surprise, Grégory écarquilla les yeux, soufflant, se courbant en deux, tenant la côte probablement brisée. Ne se laissant pas faire, il se redressa comme il le pouvait et flaqua un magistral coup de pied dans les bijoux de son père, au moins pour lui faire regretter ce geste qu’il avait fait envers lui, deux ou trois fois.
Le plus âgé tomba sur le vieux parquet de la chambre, se tenant l’entrejambe. Gregory, quant à lui, ne porta pas attention à celui qui lui avait nui pendant 25 ans déjà. Gémissant bruyamment à cause de la douleur provoquée par le coup qu’il avait reçu, il rejeta toutes les affaires qu’il avait sorti, dans son sac de voyage et le cala sur son épaule gauche, main toujours posée sur son côté droit douloureux.
-Je ne veux plus te voir dans ma vie, plus jamais si tu viens encore me battre. Cracha-t-il à l’intention de son père.
Sur ce il sortit de sa chambre, pour la dernière fois de sa vie. Saluant sa mère en descendant au rez-de –chaussé, il lui promit de l’appeler, n’ayant aucune dent contre elle et claqua la porte de la maison familiale, se dirigeant vers une nouvelle vie, qu’il espérait, beaucoup plus calme et moins violente…
**
-…mais après une altercation assez houleuse avec mon paternel, j’ai littéralement tout changé, ma vie surtout… Avoua House.
Souriant timidement, j’attirai son attention en faisant un petit « hey ».
- Tu as fais le bon choix papa.
Il cligna des yeux et se rendit compte que je ne faisais que dire la vérité. Il réalisa qu’il avait retrouvé l’amour de sa vie, la belle et talentueuse Lisa Cuddy et de plus, qu’il m’avait, même si j’avais été fécondée dans des circonstances inattendues. Il pivota légèrement la tête vers Cuddy, qui se retenait de pleurer comme tout à l’heure et lui offrit un sourire sincère mais qui voulait tout dire…
Elle émit un rire, heureuse qu’il se soit enfin libéré de ce fardeau. Une nouvelle vie allait vraiment commencer entre nous trois
…
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Alors qu'est ce que vous en pensez ? :)
Nana, je te remercie beaucoup pour ton commentaire, oui ce surnom me plaît beaucoup comme pour tout fan de House xD je sais que voir House dans cet état est assez inhabituel et de plus il est bien dommage que nous n'ayons pas eu de détails supplémentaires concernant la relation Grégory/John House dans la série :/ La fin est bel et bien proche puisque le chapitre 33 est l'avant dernier chapitre de cette histoire donc il va falloir en profiter ! Encore merci pour tes encouragements ! :)
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Chapter 33 :
Nous étions tous installés dans le salon à présent. J’étais dans un des deux fauteuils et House s’était placé dans le canapé, Cuddy à ses côtés, sur sa gauche. Elle avait deviné qu’il avait quelque chose de très lourd à nous dire et s’apprêtait à l’entendre. Elle avait prit la main de mon père, la serrant fortement, lui redonnant un semblant de courage.
Il n’était nullement à l’aise, fuyait nos regards, tellement la situation lui semblait pesante. Aucune de nous deux ne savait vraiment s’il allait se décider à parler un moment.
-Papa, tu sais qu’on peut tout entendre…
Il plongea son regard désespéré dans le mien et acquiesça faiblement.
-Pour commencer…
Je me penchais légèrement en avant, tandis que Cuddy se concentrait sur House.
-Quand …
Il respira un bon coup et regarda sa compagne, qui l’incita à continuer.
-... j’étais gosse… Je n’ai pas forcément… Euh … Eu une belle enfance …
Il trembla légèrement face à la déclaration qu’il venait de faire. Le simple fait de parler de son enfance lui faisait rappeler des mauvais souvenirs. Sa jambe le pinça furieusement au niveau de la cuisse.
-Lisa …
A l’entente de son prénom, elle pencha légèrement la tête.
-Cette nuit et les autres nuits…. Tu as du me réveiller à plusieurs reprises… Parce que j’étais … dans des rêves horribles… des souvenirs, des moments vécus pendant ma jeunesse.
Cuddy porta une main à sa bouche, ne s’attendant guère à ça, alors que je baissai le regard. Ca venait de me rappeler le fameux cauchemar que j’avais fait lorsque j’étais revenue ici après avoir subie un sale coup quand Rémy nous cherchait à détruire.
-J’ai été maltraité. Avoua House d’une traite, ce qui fit hoqueter Lisa. Je l’écoutais toujours même si je ne le regardais pas.
-Mon père… m’a détruit au cours de mon adolescence… Ma mère ne pouvait rien faire, même si elle était au courant, mais pas
forcément pour toutes les choses qu’il me faisait subir…
Sa jambe se mit à trembler et il posa sa main droite dessus, commençant à la masser doucement, geste qui n’échappa pas à Cuddy, qui lui prouvait réellement la gravité de la situation. Il ferma les yeux et soupira longuement, sentant quelques larmes remonter, il détestait se montrer vulnérable mais là, les sentiments parlaient plus que ses paroles.
-J’ai tout eu… Bains glacés, coups de ceinturons ou des bonnes paires de baffes, des coups de règles de fer sur le bout des doigts…
Je grimaçais face à cette dernière idée de torture.
-… Des coups de bâtons sur le postérieur...
Il déglutit fortement alors que pour Cuddy, les larmes menaçaient de couler.
-… J’ai même été considéré comme un sac vulgaire parfois et il me jetait dehors, j’ai même été un certain temps en béquilles à cause de ça…
Il revoyait encore cette image …
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-Grégory John House, vous n’êtes qu’un abruti de première !
John House venait d’hurler sur son fils, comme s’il venait de commettre la pire bêtise jamais vue pour un enfant de 12 ans.
Pourtant il s’était seulement raccroché par mégarde un vase de porcelaine et l’avait fait tomber sur le plancher du couloir. Il s’était déjà excusé pour sa bêtise, mais son père en avait décidé autrement, alors que sa mère avait accepté les excuses de son petit garçon.
-Papa, je suis désolé … je ne voulais pas le casser…
-TU ARRÊTES DE PARLER, BON A RIEN !
Il se tut, ne voulant pas s’attirer davantage les foudres de son père, plus qu’en colère et furieux. Il aurait bien voulu prendre la fuite mais il ne devait pas se permettre de faire ça.
-Cette fois-ci j’en ai vraiment marre que tu ne fasses que des conneries surtout à ton âge !
Il se mit à marcher autour de Grégory, celui-ci était tétanisé sur place. Sa respiration s’accélérait au fur et à mesure que son père repassait devant lui. Il déglutissait fortement et avait viré au blanc en un quart de minute.
Sans prévenir, son père le prit par le col de son polo bleu clair et le souleva, faisait gesticuler le petit House. Il avait une sacrée poigne et force pour un marine. Il se dirigea vers la porte d’entrée, l’ouvris et jeta son pauvre fils, qui vola sur quelques mètres avant de se fracasser sur le béton, sur son côté droit du corps.
Un hurlement strident se souleva dans les airs.
-Et je ne veux pas t’entendre chouiner !
L’adolescent arriva, tant bien que mal, à stopper son cri. La porte claqua dans un bruit sec et Grégory s’autorisa à se laisser aller. Il pleura toutes les larmes possibles sans faire de bruits, il avait apprit à le faire silencieusement à force. Il ne pleurait pas à cause de la méchanceté du coup de son père mais plutôt à cause d’une douleur intense qu’il ressentait.
Il se mit sur son dos, grimaçant et poussant des gémissements de douleurs, il manqua d’hurler une fois de plus en sentant que sa hanche droite n’avait guère apprécié le contact brutal avec le sol dur de l’allée. Il ravala sa salive, laissant les larmes couler sur ses joues, ses mains maintenant, posées sur sa hanche droite. Il avait vraiment mal, il avait l’impression que l’os était brisé en morceaux tellement la douleur le lançait horriblement.
Il n’arrivait même plus à bouger sa jambe droite, encore moins s’asseoir et se lever. Il réussit à voir sa mère, à travers le rideau fin de la fenêtre de la cuisine, elle semblait triste et inquiète pour lui. Il voulait lui dire de venir l’aider, mais il n’en avait pas le droit. Il renifla, tentant de calmer sa hanche qui était pire qu’en feu, endroit où il avait posé ses mains. Rien que le contact lui déchirait des grimaces et de gémissements incontrôlables. Il lança un regard rempli de pitié à sa mère, serrant des dents pour contenir les cris de douleurs qui le ravageaient intérieurement. Il commença à voir trouble et eu juste le temps de voir sa mère foncer sur lui alors qu’il sombrait dans l’inconscience…
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Un silence de plomb régnait dans le salon, Lisa semblait ne pas comprendre l’arrêt brutal de House, dans son dévoilement. Je le regardais et le détaillait, il venait de revivre une scène à en juger par son expression, les larmes qui manquaient de tomber, sa respiration qui s’était accélérée d’un coup. Bien que Cuddy lui tenait fermement la main, il ne réagissait pas à son simple contact.
Soudainement, son souffle s’emballa, ce qui alarma la doyenne qui se met à lui frotter le dos pour l’apaiser. Observant de plus près ses réactions, je vis la peur en lui qui se manifestait. Bondissant du fauteuil où j’étais assise, j’allai m’agenouiller devant lui, mains sur ses genoux. Il faisait une crise de panique.
-Papa… Regarde-moi.
Il se mit à trembler fébrilement, fermant les yeux et serrant la mâchoire. Cuddy l’attira vers elle, le câlinant tout en laissant ses
larmes dévaler le long de ses joues. Il était en train de se renfermer sur lui-même.
-PAPA !
Cela aggrava encore plus la situation. Il se leva sans prévenir, me bousculant au passage, sans canne à portée de main et se mit à boitiller fortement, se dirigeant vers le couloir. Cuddy resta sans voix face à la réaction de son amant tandis que je me levais en toute rapidité, courant derrière mon père.
Avant qu’il ne s’engage dans ce couloir, je l’attrapai par le bras, le faisant retourner. Il n’allait pas s’échapper comme ça pour laisser la douleur du passé le consumer dangereusement et le détruire petit à petit. Cependant je manquai de m’étrangler avec ma salive lorsqu’il plongea son regard bleu azur, ses yeux remplis de larmes et quelques perles de liquide qui ruisselait sur son
visage, sur moi, le rendant pire que vulnérable.
-Papa… Fis-je d’une voix triste et décomposée.
Cette fois-ci, je n’allais pas tarder à pleurer face à la détresse de mon père. Cuddy suivait l’action depuis son emplacement, sur
le canapé. Elle comprenait ma réaction et n’avait pas vraiment envie d’intervenir pour le moment. Elle se leva seulement, prête à intervenir en cas de retournement de situation inapproprié pour n’importe qui.
Je posai mes bras sur les avants bras de House, le poussant doucement vers le mur du salon. Lorsqu’il fut contre celui-ci, il décida de m’écouter et me fixa longuement. Respirant un bon coup, je me lançai :
-Il ne faut pas que tu dises les choses à moitié, c’est encore pire après… Tu crois que tu ne vas pas réussir à t’ouvrir face à nous deux parce que pendant des années tu es resté seul …Mais tu as fortement tort tu sais ?
Il déglutit et baissa la tête. Je pris ses mains, les serrant fort entre les miennes.
-Il faut que tu parles, ca ira mieux après, je sais que tu as l’impression qu’on t’arrache ton passé, mais tu l’as voulu, tu as voulu suivre mon conseil. Tu as vu où ça m’a mené aujourd’hui ? Grâce à la délivrance que j’ai ressentie face à mes grands-parents, ça m’a donné le courage de te rechercher, encore plus, c’est même à ce moment là que j’ai décidé que j’allais vraiment me mettre à ta recherche tu sais …. Je n’avais que 12 ans quand j’ai enfin avoué toute mon enfance…
Je le sentis mal à l’aise face à cette déclaration.
-Je suis heureuse maintenant de t’avoir …. Tout comme je suis heureuse d’avoir enfin trouvé un équilibre dans ma vie et de voir que malgré comment tu étais dans le passé, que tu ais réussi à avoir une magnifique compagne comme Lisa, dont je ne regrette aucunement sa rencontre !
Il se remit à trembler légèrement et je sentis qu’il n’avait plus la force de tenir sur ses jambes, il se laissa tomber le long du mur.
Cuddy intervint et l’aida à s’asseoir sur le parquet, usé par tant d’années, et se plaça derrière lui, calant sa tête sur sa poitrine, sachant qu’il serait réconforté.
-Cela s’est aggravé après … Admit-il enfin.
-Parle House, tu peux compter sur nous. Fit Cuddy, caressant les cheveux de son compagnon.
-Il a voulu que j’aille dans l’armée et j’ai failli m’y retrouver… Je ne voulais pas être au milieu d’une guerre dans un pays lointain, je voulais rester ici, étudier la médecine…. Quand j’ai été à la fac du Michigan, j’ai dû me payer tout, mon logement, mes années d’études et tout le reste…
Je remarquai que Cuddy se mordait la lèvre.
-Au bout d’un moment, le doyen m’a convoqué, comme par hasard juste après que j’ai eu une nuit avec Lisa…
Je fus surprise par cette révélation supplémentaire sur le couple qu’ils formaient, mais je ne dis rien, le laissant continuer.
-…Il m’a dit que j’étais viré de la Fac, sans préciser les vraies raisons, même si j’avais copié sur un certain Weber, ça ne suffisait pas pour me faire dégager… Mon père était derrière cette affaire, il avait monnayé le doyen pour qu’il me fasse dégager, pour me faire craquer et me forcer à aller dans l’armée…
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Grégory était à présent âgé de 25 ans. Il était revenu chez lui après avoir été viré de la faculté de médecine. Etant dans sa chambre, il s’affairait à déballer son sac, il n’avait plus aucun espoir de pouvoir continuer ses études en toute tranquillité. Une présence humaine se fit sentir dans sa chambre, il se retourna et tomba nez à nez avec son père.
-Alors tu as décidé de t’engager ?
Il déglutit face à la question de son paternel, son regard lui laissait plutôt paraître que c’était un ordre. Mais Gregory n’avait jamais voulu s’engager pour plusieurs raisons personnelles.
- Je ne m’engagerais jamais ! Rugit le jeune homme.
Cette habituelle frustration au fond de lui se faisait ressentir, il n’avait jamais pu être épargné par tous les coups de son père durant son enfance et il n’allait jamais lui pardonner pour lui avait gâché cette bonne partie de la vie.
-ON N’HAUSSE PAS LE TON GREGORY JOHN HOUSE !
Gregory se tourna dans une autre direction, montrant le dos à son père, soupirant. Il ferma les yeux et serra les poings, furieux.
-Et te morfondre comme tu le fais ça ne sert strictement à rien, tu feras ce que je te demande, rajouta l’aîné.
C’en était de trop. Gregory pivota sur lui-même et plongea son regard menaçant sur celui-ci.
-Non je n’ai pas à t’obéir, c’est terminé maintenant ! Prononça-t-il en s’avança vers l’homme qui lui faisait face, montrant qu’il n’avait plus peur de lui.
L’aîné, sentant le manque de respect à travers les paroles de son fils ne pu s’empêcher de lui assener un coup dans les côtes. Pris par surprise, Grégory écarquilla les yeux, soufflant, se courbant en deux, tenant la côte probablement brisée. Ne se laissant pas faire, il se redressa comme il le pouvait et flaqua un magistral coup de pied dans les bijoux de son père, au moins pour lui faire regretter ce geste qu’il avait fait envers lui, deux ou trois fois.
Le plus âgé tomba sur le vieux parquet de la chambre, se tenant l’entrejambe. Gregory, quant à lui, ne porta pas attention à celui qui lui avait nui pendant 25 ans déjà. Gémissant bruyamment à cause de la douleur provoquée par le coup qu’il avait reçu, il rejeta toutes les affaires qu’il avait sorti, dans son sac de voyage et le cala sur son épaule gauche, main toujours posée sur son côté droit douloureux.
-Je ne veux plus te voir dans ma vie, plus jamais si tu viens encore me battre. Cracha-t-il à l’intention de son père.
Sur ce il sortit de sa chambre, pour la dernière fois de sa vie. Saluant sa mère en descendant au rez-de –chaussé, il lui promit de l’appeler, n’ayant aucune dent contre elle et claqua la porte de la maison familiale, se dirigeant vers une nouvelle vie, qu’il espérait, beaucoup plus calme et moins violente…
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-…mais après une altercation assez houleuse avec mon paternel, j’ai littéralement tout changé, ma vie surtout… Avoua House.
Souriant timidement, j’attirai son attention en faisant un petit « hey ».
- Tu as fais le bon choix papa.
Il cligna des yeux et se rendit compte que je ne faisais que dire la vérité. Il réalisa qu’il avait retrouvé l’amour de sa vie, la belle et talentueuse Lisa Cuddy et de plus, qu’il m’avait, même si j’avais été fécondée dans des circonstances inattendues. Il pivota légèrement la tête vers Cuddy, qui se retenait de pleurer comme tout à l’heure et lui offrit un sourire sincère mais qui voulait tout dire…
Elle émit un rire, heureuse qu’il se soit enfin libéré de ce fardeau. Une nouvelle vie allait vraiment commencer entre nous trois
…
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Alors qu'est ce que vous en pensez ? :)