Février arrive, et comme promis voici ma 8ème review de House. Le 29/1/2013 fut diffusé l’épisode 8×08 « Tous paranos » alias « Perils of paranoia », un épisode qui talonnait le 8×07, diffusé durant la même soirée sur TF1. La soirée de House eut 7.1 millions de téléspectateurs en moyenne qui avaient suivi les aventures du docteur grincheux dans sa dernière saison.
Encore une baisse considérable des audiences qui n’ont jamais remonté au niveau du 8×01 (8.3 millions de téléspectateurs) et on remarque que ces derniers désertent leurs canapés. Pourtant, les épisodes ne sont pas mauvais, bien au contraire ! Espérons que les audiences remontent un jour, même si House est leader !
Petite parenthèse pour des prétendants fans de la série : je crois qu’il faudra clarifier les choses, soit on est fan d’une certaine relation amoureuse, soit on est fan de la série. Il y’a beaucoup de différence entre les deux. Mais de là à venir me dire que le départ d’une actrice a fichu la série en l’air, là je dis stop à une pareille stupidité. Soit on regarde, soit on laisse autrui regarder. La série ne dépend pas d’une actrice, mais d’un grand acteur Hugh Laurie et son personnage House. Voilà…Juste je voulais dire cela à ceux qui pensent de cette manière, car à force de lire des commentaires fades et stériles durant deux ans, ça gonfle ! Et ça, c’est très chiant. C’était un petit mot et je ferme la parenthèse, retour à la review du 8×08.
J’ai trouvé le 8×08 intéressant et touchant. Moins sombre que le 8×07, il affiche cependant des indices et des thématiques sur lesquelles se base l’épisode. J’ai préféré l’analyser en trois parties.
I. Paranoïa
La paranoïa est le fil conducteur ici. A l’image du patient, tout le monde était parano ! La question à propos des armes chez soi est posée grâce à un cas médical. Les américains ont recours à l’armement pour se défendre, alors quoi de mieux que l’exemple d’un procureur malade limite parano ayant un arsenal chez lui ? La question de l’armement ressurgit depuis le suicide de Kutner dans la saison 5 (le 5×20 pour être précis). Avoir une arme chez soi procure t-elle un sentiment de sécurité ou bien du contraire ? Beaucoup de questions qu’on peut se poser, entre réalité et fiction.
Restons dans la fiction, c’est-à-dire dans l’épisode. Un procureur tombe malade mais tout le monde n’arrive pas à connaître quel est l’origine du mal et comment cela s’est produit. Adams et Park découvrent chez lui un arsenal caché derrière un passage secret. D’emblée, l’hypothèse de la paranoïa était là.
Le patient est un procureur, il envoie des types en prison. On voit ici que la thématique de la prison et de la justice est présente. Il est marrant de voir un ex-détenu comme House soigner un procureur. Ce dernier a cette obsession maladive de garantir sa propre sécurité et celle de sa famille, derrière son masque d’aisance, de confiance en lui, et de force. Pourtant, on découvre une autre face du procureur : il vit dans la peur, n’a ni confiance en lui ni confiance en personne, et il est faible. Son cas est à mi-chemin entre un cas psychologique et un cas physique.
Mais l’important n’est pas vraiment son cas, mais l’intéressant c’est le fait qui il est. Un procureur qu’est-ce qu’il fait ? Il cherche la vérité et démaque les faits à la lumière du jour. Chose qui nous rappelle la méthode à la Holmes, mais à la House aussi. Le voilà notre miroir ! Notre Holmes moderne, ancien détenu, toujours égal à lui-même, est un obsédé voire un parano de la vérité qu’il cherche depuis toujours ! Ce procureur à succès est la voix même de la vérité qui ne doit jamais être étouffée.
Ce cas parano n’a pas laissé le monde de marbre, sauf Chase qui est le seul à avoir pris ses distances avec la paranoïa, le patient et les histoires de l’équipe. Tous paranos !
Nous avons Wilson, obsédé par le fait que son ami ait un flingue(son obsession nous rappelle celle de House dans le 8×07), Park la plus parano de tous, en voulant que tout le monde la respecte après qu’elle s’est sentie rejetée par ses collègues (et House a utilisé la manipulation comme le fait de jeter l’huile sur du feu), Foreman, devenu paranoïaque en voyant derrière chaque coup Taub, incitant les femmes à venir lui tenir compagnie. Bien entendu, nous avons aussi la paranoïa de la sécurité, la paranoïa de la quête de la vérité (House et le patient), mais aussi la paranoïa de la paranoïa ! Là tout le monde est atteint, lol.
La paranoïa est assez sympa je trouve, car on a vu les personnages dans tous leurs états bref c’était très marrant de les voir se torturer de questions devant chaque manipulation et chaque acte !
II. Le respect
La question du respect a été largement abordée dans cet épisode. Elle a concerné deux aspects du respect qu’on va aborder ! J’ai jugé utile d’en parler car le terme « respect » a été répété à plusieurs reprises, et parfois le silence et le regard à eux seuls suffisent …
On a le respect entre collègues, et c’est Park qui a ouvert le feu. C’est bien de revoir un tel personnage vraiment atypique retourner à l’action pour le découvrir encore plus. Park, se sentant rejetée de la part de ses collègues, demanda qu’on la respecte, elle dit à House qu’elle mérite du respect, mais House jeta de l’huile sur le feu en la manipulant afin de créer des conflits avec ses collègues. Pour House, le désaccord et le crêpage des chignons entraînent sûrement quelque chose du bénéfique. Nous avons toujours vu House s’amuser à tourmenter de la même façon ou pire ses autres équipes afin d’avoir des idées nouvelles, ce qui s’est produit.
Park se dépassa, grâce à House, et eut plusieurs idées intéressantes dans le diagnostique, ce qui a poussé House à ordonner Adams d’écouter Park. Cette dernière est celle qui avait pensé à la présence d’un passage secret rien qu’en regardant les dimensions des pièces de la maison du procureur. En fait, la question du respect entre collègues devait être abordée, comment s’imposer auprès des autres ? Que faire pour être respecté ? House donna à Park un coup de pouce housien pour se dépasser et se sentir utile.
Connaissant le caractère de cochon de son employée, House fut direct et franc envers Park : « les gens vous respectent, c’est juste qu’ils ne vous aiment pas. » Tiens, ça me rappelle quelqu’un, ça ! La réaction de Park a crée en tout cas beaucoup de tension dans l’équipe, surtout entre elle et Adams. Ce qui est tout à fait normal surtout pour les deux nouvelles ! On voit quand même que la tension a engendré la créativité, donc tout est bénef.
A la fin, Park demanda à Chase de boire un verre avec elle, surtout que c’est lui qui est le plus distant avec elle. C’était assez sympa de voir fondre le froid entre les membres de l’équipe, grâce aux manipulations de House qui les avait dressé les uns contre les autres. On voit bien le résultat !
Mis à part le respect entre collègues, il y’a une autre forme de respect plus intime, plus personnelle pour House. Il s’agit du respect paternel. La thématique de la parenté nous laisse encore un caillou du petit poucet, ça mène où ? Je vous laisse réfléchir…
J’ai tellement aimé le respect paternel que j’ai décidé de m’y étaler un peu^^. En fait, la thématique de la paternité est ici sous-jacente. On découvre que le patient est un père mais on ne verra jamais ses enfants. Mais ce qui souligne cette thématique le plus est un jeu de gosses entre House et Wilson, où ce dernier insista sur le fait que House avait une arme chez lui, chose que House avait totalement nié. Après avoir fouillé chez House, Wilson découvre un revolver dans une boîte portant le nom de House. Pour lui, aucun doute ! C’est la preuve qu’il est plus intelligent que House. Ce dernier nia qu’il s’agissait d’un vrai revolver et qu’il n’était qu’un jouet, un accessoire de mise en scène. Et même si Wilson sembla convaincu, j’ai eu un doute.
Vers la fin de l’épisode, House rangea le faux revolver selon ses dires, dans une vieille boite en acier portant le nom de House. Et si House n’a pas paru sentimental concernant l’arme qu’il avait jetée dans la boîte, on peut cependant déceler une certaine émotion dans ses yeux en caressant de ses doigts la boîte. Ça se voit qu’elle compte beaucoup pour lui.
Le summum de son émotion était lorsqu’il avait sorti de l’armoire un sabre japonais sur lequel le nom et le prénom de son père « John House » étaient gravés. C’est fou ce qu’un sabre peut contenir des indices concernant la parenté. Vous vous rappelez certainement de ce qu’il avait dit dans le 8×14 (pour ceux qui ont regardé la saison 8) à propos de John House. Il ne l’aimait pas, mais il le respectait. Lorsqu’il avait perdu son père dans le 5×04, c’est les yeux larmoyants qu’il quitte son bureau à la fin. Son père comptait beaucoup pour lui et cache jalousement tout ce qu’il avait hérité de lui. (Dans le 8×08, c’est la deuxième fois qu’on fait allusion au père de House. La première fois était lors d’une discussion entre House et Wilson dans le 8×06).
D’ailleurs, le sabre japonais a une grande symbolique dans la culture japonaise. Il a été toujours considéré comme un signe de respect hérité précieusement du père au fils, d’une génération à une autre. Le sabre est japonais dans le 8×08, c’est lui le petit caillou parmi une série de cailloux menant à la thématique de la paternité parsemant des épisodes. La mention du Japon était évoquée dans le 5×04, quand House avait parlé de son père qui était à Okinawa lorsqu’il a été conçu.
Le sabre japonais présent dans le 8×08 n’est pas le même dans le 7×01, on ne distingue aucune gravure sur ce dernier contrairement à celui du 8×08. House ne sort ses sabres que très rarement et encore, il est très gauche en les maniant. Il garde farouchement le sabre de son père qu’il avait hérité. Je peux mentionner que lors du 6×18, House se baladait dans l’hôpital avec l’épée d’un chevalier. L’épée ou le sabre ont des valeurs morales pour House, respect, humilité, dignité, force et courage. Alors que dire du sabre d’un homme qu’il a toujours respecté ! Admirez juste le regard de House en contemplant le sabre.
III. Par amitiéIl faudra mentionner le retour des consultations, chose assez logique après la fin du 8×07. On remarque que House est resté lui-même, il sélectionne ses patientes selon la taille de la poitrine. Dans une deuxième consultation, House soignait un voleur et le démasqua grâce à sa méthode déductive, mais je dirais aussi grâce aux infos qu’il a pu récolter lors de son séjour à la prison. Bref, le retour des consultations est en lui-même un point positif qui nous montre qu’à la fois, House n’a pas changé mais qu’il a aussi changé. Un point négatif ? C’est le fait que les effets en 3D n’ont pas été là lorsque House donnait ses explications, mais l’épisode reste cool. Beaucoup de rire, avec Taub, Foreman, Park et le Hilson. Et comme j’ai déjà parlé de Park, je vais parler de la relation d’amitié entre Taub et Foreman.
Ces deux-là étaient potes depuis bien longtemps ! Taub se souciait de Foreman en le voyant sans aucune relation ; d’une manière générale Foreman est le parallèle sinistre avec House, et il est comme lui. Malheureux, seul, aucune relation depuis Thirteen. A vrai dire, Foreman est chiant, BORING comme le dirait House ! Avec House, jamais de BORING, mais avec Foreman c’est la cata ! Taub joua le rôle du con fouineur qui envoie des femmes à Foreman, surtout qu’il est un « spécialiste ». Il lui envoya des infirmières, et finit par lui envoyer une femme mariée avec laquelle Foreman eu une liaison. Malgré la situation insolite et les conneries de Taub, ce dernier prouva qu’il est un vrai ami. Il se soucie de Foreman et a fait tous les mauvais coups par amitié, pour le bonheur de son ami.
D’un autre côté, les tensions entre les membres de l’équipe ont fini par les rapprocher. Le conflit a ramené la paix et c’est Park qui a fait le premier pas brisant le mur de glace entre elle et l’équipe, pour aller boire un verre avec Chase. Je l’ai déjà souligné, Chase était le plus distant avec elle. Je trouve que c’est le début d’une relation d’amitié entre une nouvelle recrue et un ancien membre. Cela peut être aussi un clin d’œil au 8×18, un vrai épisode de fous.
Autre relation amicale et pas n’importe laquelle, c’est celle de House et de son acolyte Wilson. C’est fou ce qu’on se marre avec ces deux-là ! Alors là, rien à dire les concernant ! Ils se connaissent parfaitement et sont hilarants, l’un piégeant l’autre comme des enfants : « Admet-le ! » (Clin d’œil encore au 5×04, comme par hasard).Wilson est celui qui sait ce qui peut se passer dans le cerveau de dingue de House et les petites séquences hilarantes en sont le témoin. Chacun d’eux anticipe la réaction de l’autre tellement ils sont fusionnels.
Wilson avait essayé de savoir si son ami cachait une arme, mais devant la négation de ce dernier, Wilson décida de trouver la réponse en fouinant. Je dirais plus par soucis et par curiosité que Wilson était entré à l’appartement de House. Le problème de Wilson, c’est que House avait toujours une longueur d’avance sur lui, rien à faire ! House le connaissait trop pour ne pas oublier de laisser un filet piège chez lui MDR. D’ailleurs le fait que Wilson se retrouve dans les filets de House, cela est assez symbolique : House a toujours une longueur d’avance sur Wilson et ce dernier se fait toujours avoir par lui. Ça se voit qu’ils apprécient chaque coup foireux, mais pour la première fois House ne partagea pas une chose qu’il respecte et qu’il chérisse avec son ami. Il garda le secret pour lui concernant l’arme, et je l’ai vraiment trouvé touchant lorsqu’il sortit le sabre de son père.
Ça va…il a partagé son secret avec nous les téléspectateurs ! C’était un épisode sympa ! J’ai adoré les moments Hilson et les coups de Taub, le mytho par excellence ! La paranoïa était intéressante. Bref, un épisode hilarant avec des thèmes abordés, moins sombre et moins lourd que le 8×07. Les deux épisodes sont biens.
Merci de m’avoir lu et tous vos commentaires sont les bienvenus.
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