Hugh Laurie-Down By The River-Traduction du documentaire

Discussions concernant les personnages, les acteurs et actrices.

Hugh Laurie-Down By The River-Traduction du documentaire

Messagepar Fanny-Wan Kenobi » Lun 30 Mai 2011 14:57

Voici la traduction de la première partie du documentaire : « Down By The River » .
Hugh Laurie est le narrateur, sinon la personne est précisée.




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Il y a des gens qui, au fil des années, ont en quelque sorte suggéré : « Est-ce que tu serais intéressé pour enregistrer un album ? ». Et j’ai toujours répondu : « Oh non, je ne pourrais pas le faire. Ça serait bien trop ardu. » ou « Peut-être que je le ferais un jour mais pas maintenant, je ne suis pas prêt… Je ne suis pas prêt, je n’en ai pas la carrure. ». Vous savez, j’ai 50 ans maintenant et un représentant d’une maison de disque vient me voir et me demande : « Est-ce que tu veux faire ça ? » Et soudain, je me suis dit… je pourrais me faire écraser par un bus.
Et sur cette note réjouissante, mon voyage commence, un voyage le long de la rivière jusqu’au cœur de la légèreté. A la fin de ce périple, le garçon devient un homme. Vous comprendrez ce que je veux dire quand vous le verrez. Au fait, je vous préviens… ce documentaire contient des chapeaux ! Nous sommes maintenant à Fredericksburg au Texas, où les riverains laissent les clefs de voiture sur le contact. On encourage les visiteurs à se servir quand ils en ressentent le besoin. C’est une sorte d’hospitalité typiquement Texane. Au fait, ce n’est pas une voiture ordinaire ! C’est une Ford Galaxy 500. Une voiture que j’adore depuis que j’ai posé les yeux dessus sur une bonne vieille route en 1978. C’est particulièrement approprié pour mon voyage « changement de vie » car la Galaxy a existé la même année que moi : 1959. Bien que celle-ci soit plus récente, elle date de 1966 et que la forme de la carrosserie ait beaucoup changé par rapport à celle de 1959. Mais bon, mes formes aussi ! Donc ça semble concorder. 1959 est aussi l’année de l’enregistrement de cette chanson par cet artiste :

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Il est la raison de notre présence ici ! Oh… En fait, il n’y a pas de lecteur de cassette donc… [Il jette la cassette]. Mais ça ressemble à ça. (1) C’est ce que je fais, je vais à la Nouvelle-Orléans.

OCEANWAY STUDIO : HUGH LAURIE PROJECT. Prise 1.

[Chanson Baby Please Make A Change]

J’ai su que c’était pour moi, quand j’étais tout petit. Je peux me rappeler la première chanson Blues que j’ai entendue à la radio. J’ai dit à mon frère : « Qu’est ce que… ? ». J’ai toujours su que c’était là et quand j’ai entendu ce truc, les cheveux à l’arrière de mon cou se sont dressés et j’ai dit : « Qu’est ce que c’est ? ». Un amour était né, qui est resté avec moi depuis que mes 10 ans, ou quelque chose comme ça.

Joe Henry : "Quelles sont tes pensées ?"

Oui, exactement, mes pensées, quelles sont -elles ? Eh bien, toujours assez gélatineuses. Juste errer, rechercher… porter un chapeau ! Dans la superbe ville musicale d’Austin au Texas, vous pouvez facilement tomber sur un son comme celui-ci en plein milieu de l’après-midi.
Voici Miss Lavelle White chantant une chanson de Jimmy Reed écrite aussi en 1959. Vous voyez toutes les signes qui s’assemblent. Même le chapeau commence à trouver son sens !
Miss Lavelle peut aussi faire ça [elle imite le son d’un harmonica avec sa bouche]. Si j’étais un joueur d’harmonica, je mettrais un pistolet dans ma bouche. Mais sachez aussi que Miss Lavelle peut faire une imitation d’un pistolet qui peut vous tuer plus vite qu’un vrai !
Donc après un splendide T-Bone steak texan, que j’ai presque fini, j’ai sauté dans ma machine décapotable rouge à remonter le temps et j’ai voyagé jusqu’en 1961.

[Chanson Unchain My Heart.]

Mon guide et conseiller. Mon « Obi Wan » dans toute cette aventure, c’est Joe Henry, qui est absolument imprégné par ce genre de musique.

Joe Henry : "Je suis sincère quand je dis que les gens seront stupéfaits, pas seulement par le nombre d’heures qu’il consacre à sa vie musicale mais à quel point il s’intéresse à la musique et celle-ci en particulier."

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Tous les courants de musique que vous connaissez, Jazz, Blues, Rock’n’roll, Folk & Country, toutes ces catégories, quand vous y pensez, n’ont pas de sens. Elles n’ont pas de sens, elles ne veulent rien dire, leur seule utilité est de répertorier d’une façon simple la musique si vous tenez un magasin de disque. Et je suppose que ce n’est pas le cas. Même plus que le supposer, je le sais. Comment ? Eh bien, depuis qu’on a filmé ce documentaire, les disquaires ont disparu comme la rosée du matin. On a plus de chance de trouver un apothicaire ! Où en étais-je ? Ah oui, en fait il n’y a que deux catégories de musique qui importe. La bonne et la mauvaise. Le reste n’est que classement. La même chose peut s’appliquer aux films, aux livres, aux curries… aux « Chicken Loaf ».
C’est un cercle de Picking (2) à Luckenbach au Texas et tout le monde peut y participer. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’une guitare et d’un chapeau.
Willie Nelson a rendu Luckenbach connu grâce à la chanson du même nom. La chose géniale c’est que personne ne se préoccupe d’où vous venez ou ce que vous jouez. Ça peut être n’importe quoi. La chose importante, c’est de jouer.
Ce serait un endroit agréable pour s’installer c’est sûr ! Mais je suis en plein voyage, le long de la rivière. Je dois partir au petit matin.
Un événement changeant une vie se trouve droit devant, il serait dommage de le louper.

[Chanson I’m Crazy ‘Bout My Baby]

J’ai pris des cours de piano avec Mme Hare, je suis seulement allé en 1ère année. En fait, je ne suis même pas allé si loin. J’ai découvert depuis que vous devez passer au niveau supérieur, pour qu’ils vous donnent votre 1ère année. Donc même ce petite triomphe a été anéantit. Je me rappelle travailler sur ces horribles berceuses françaises et dans le livre pour les '1ère année', à la page 26, il y avait Swanee River. C’était la seule en laquelle je portais de l’intérêt, qui avait un peu de sens pour moi. Nous avons travaillé dans l’ordre du bouquin et finalement, le jour où elle a tourné la page et elle est arrivé page 26, elle a lu, et je n’oublierais jamais ce qu’elle a dit : « Swanee River, Negro Spiritual, légèrement syncopé. Je crois que nous allons laisser ça ». C’était le jour où j’ai abandonné tout apprentissage classique de la musique.
Être ici avec des musiciens prophètes, qui peuvent vraiment jouer, j’aimerais revenir lorsque j’avais 10 ans et pratiquer quelques heures mes gammes. C’est une sorte de cathédrale. Ça suinte des murs. Je dois dire que ça rend humble de marcher le long de ce couloir et voir toutes ces photos. Ça rend modeste. Je suis sûr qu’ils ont fait beaucoup de succès commerciaux ici aussi donc tout n’est pas du grand art. Mais il y a certainement eu beaucoup de grand art ici. Je crois que les photos de cette salle n’ont pas été changées depuis les années 50.
Je suis complètement en admiration devant ces personnes, complètement. Ils vivent la vie que j’ai secrètement rêvée d’avoir. Je la trouve infiniment romantique et un moyen magnifique de vivre une vie.

Il y a une histoire géniale à propos d’Huddie Ledbetter plus connu sous le nom de Lead Belly. Il a écrit des chansons magnifiques de Blues mais aussi de Folk. Il était un grand chanteur de Folk. L’histoire dit qu’il était condamné à la prison à vie pour meurtre à la prison d’Angola en Louisiane. Et quand le gouverneur de Louisiane, d’après l’histoire, a entendu la chanson de Lead Belly - Good Night Irene , il lui a dit : « C’est bon, on vous laisse sortir. J’adore tellement cette chanson que je vais vous laisser partir ».

[Chanson Good Night Irene]

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1- Musique: Mardi Gras in New Orleans. Les paroles disent : « Quand je vais à la Nouvelle-Orléans, je veux voir Mardi Gras ».
2- http://fr.wikipedia.org/wiki/Picking_%28guitare%29
Modifié en dernier par Fanny-Wan Kenobi le Lun 30 Mai 2011 22:42, modifié 1 fois.
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Re: Down By The River - Traduction du documentaire

Messagepar Fanny-Wan Kenobi » Lun 30 Mai 2011 22:10

Voici la deuxième partie de la traduction du documentaire : « Down By The River » .
Hugh Laurie est le narrateur, sinon la personne est précisée.




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Il y a une chanson faite par Professor Longhair qui s’appelle Tipitina. La première fois que je l’ai entendue, c’était comme si les nuages s’étaient séparés pour laisser passer un rayon de soleil sur mon visage enfantin. Ma vie n’allait jamais être la même, et je doute qu’il n’y ait pas eu un seul jour dans les 20 ou 30 dernières années, où je n’ai pas écouté une version de cette chanson, par Professor Longhair ou quelqu’un d’autre, ou je l’ai jouée moi-même ou je l’ai chantée moi-même. Cette chanson m’a accompagnée presque tous les jours depuis que je l’ai entendue pour la 1ere fois. Et pourtant je n’ai pas la moindre idée de quoi ça parle. Aucune idée.

[Chanson They’re Red Hot.]

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Je crois que faire de la musique, celui là est différent et c’est très important. Avec la musique, je crois qu’on peut dire qu’il y a autant de plaisir, si ce n’est plus, à en jouer qu’il y en à l’écouter. Ce n’est généralement pas le cas avec le métier d’acteur. Mais jamais le cas avec le métier d’acteur. Les gens ne vont pas… par exemple, voir un film, passer un bon moment, rentrer chez eux puis commencer à rejouer une des scènes avec leur femme. Oh… je suppose qu’il y a des films où l’on peut faire ça. Mauvais exemple. Ce que je veux dire, ils ne vont pas rejouer une scène avec leur employeurs ou avec des amis : « Tiens ! Faisons cette scène de… ». Je n’arrive pas à trouver le nom d’un film. Je suis tellement dans un état d’esprit musical, que je n’arrive pas à trouver un film. Le nom d’un film ? Non, je n’arrive pas à en trouver un. Non. Where Eagles Dare (3), c’était un film ?

[Danse sur Mardi Gras In New Orleans.]

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Oui, je sais qu’il y a des gens qui diront qu’un Anglais issu d’une famille de classe moyenne, la cinquantaine et en train de devenir chauve, n’a rien à faire dans le milieu du Blues. Et je comprends cet argument mais dans le même temps, allez vous f**** f*****.
Je ne veux pas dire que ce n’est pas un vrai argument, bien sûr que s’en est un, mais je veux juste dire : Qu’est ce que je suis censé faire ? Est-ce que vous allez forcer les gens à aimer la musique qu’ils sont censés aimer ? Même si vous pouviez faire aimer Chopin à tous les enfants blancs et Robert Johnson à tous les enfants noirs. Enfin, c’est quand même un argument.

[Chanson Crossroads Blues]

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[Chanson Ain’t Necessarily So]

Joe Henry : « Toutes les styles de musique que j’apprécie, trouvent leur traditions dans leurs racines en Afrique. C’est là d’où ça vient. Une interprétation Afro-Américaine de cette musique est le point de départ pour nous en tant que musiciens. La Nouvelle-Orléans est l’endroit où l’amalgame se fait entre les traditions Africaines, la musique Espagnole et Française, la musique issu des pays blancs et le Gospel Blanc, l’interprétation blanche de la musique Gospel. La Nouvelle Orléans est le lieu où tout a fusionné et où toutes les mutations qui sont venues après, le Jazz, le Rythme & Blues (4) et le Blues Country. Vous devez approcher la Nouvelle Orléans. Et ce n’est pas surprenant que quelqu’un comme Hugh s’investisse autant dans cette ville et dans l’héritage de cette musique. »

Cette ville ayant représenté beaucoup pour moi depuis tellement d’années, c’est plutôt bizarre de l’avoir visité si tard. Mais j’ai réalisé que j’étais appréhensif car c’est comme un endroit sacré pour moi. J’étais inquiet que ses pouvoirs diminuent si je la voyais en vrai.

Joe Henry : « Je résiste à l’idée que le simple fait d’y aller, vous donnera en quelques sortes des points supplémentaires, une élévation cosmique juste par le fait d’y avoir été. »

J’ai vu, tout comme vous, des douzaines, même des centaines, de représentations réelles ou fictives, d’une messe Baptiste et de la musique dans les églises, mais rien ne vous prépare pour cette extraordinaire énergie et ce sentiment de joie. C’est absolument enivrant. Je ne suis pas croyant mais je l’étais il y a 20 minutes.


3- VF: « Quand les aigles attaquent ». Film avec Clint Eastwood.
4- « Rhythm and Blues » ou « R&B » à ne pas confondre avec le RN’B d’aujourd’hui !
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Re: Down By The River - Traduction du documentaire

Messagepar Fanny-Wan Kenobi » Lun 30 Mai 2011 23:04

Voici la troisième partie de la traduction du documentaire : « Down By The River » .
Hugh Laurie est le narrateur, sinon la personne est précisée.



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[Chanson Mardi Gras In New Orleans]

C’est juste excellent. C’est vraiment excellent. Je crois que j’ai attrapé un début de « Rockin' Pneumonia » (5) ou peut-être même une grippe « Boogie-Woogie ». Je le sens. En fait ce que je ressens, c’est peut-être mon imagination, ça l’est surement, mais je peux le sentir, ça sent le « Old Funk ».

[Chanson St.James Infirmary]

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Je crois que c’est une ville qui ne craint pas la mort. Elle regarde la mort dans les yeux. Par contre, Los Angles est terrifiée, terrifiée de devenir vieille, terrifiée de prendre une ride, terrifiée de mourir.
La mort garde le « mode mineur » (6) dans le requiem qu’est St. James Infirmary. La vie c’est le mode majeur et la mort le mode mineur. Plusieurs chansons traitent de la mort et je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m’attire pas beaucoup. Pourquoi ça ?

Voilà, vous pouvez le ressentir ? On se rapproche du moment qui change une vie. La majestueux Allan Toussaint, le parrain de la musique de la Nouvelle-Orléans. Il a accepté de lâcher ses musiciens sur ma version de St. James Infirmary. Nous allons nous produire ensemble dans le quartier Français.

Allen Toussaint : « On doit s’arrêter. »

Brian "Breeze" Cayolle, Tracy Griffin Clarence J. Johnson et Big Sam Williams.

Allen Toussaint : « Il faut un peu plus de structure. Ça doit marcher comme ça. »

Oh bon sang, regardez le bouger.

Allen Toussaint : « Non, là c’est trop long »

Les cuivres sont le cœur et l’âme de la musique de la Nouvelle-Orléans. Un peu d’Espagnol, de Français, de Blues et saupoudrer avec une petit peu de syncope de Jazz. C’est l’essence de la ville.

Allen Toussaint : « Cette musique est respectée partout dans le monde. Parfois, ça n’a pas toujours été la chose la plus populaire, comme des millions de ventes. Mais je suis fier de dire que peu importe où nous allons et nous jouons cette musique, elle est bien accueillie partout dans le monde.»

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Voici « Euclid Records » et ma première impression est plutôt… rose. C’est un temple. Je ne peux pas vraiment dire qu’il y en a eu des plus grands que lui. Le premier dans cette pile… regardez c’est incroyable. Nous avons déjà vu Allen Toussaint, regardez ça, il n’a pas changé. Irma Thomas, la grande Irma Thomas, la reine de la Soul à la Nouvelle-Orléans. C’est un grand album, et là encore, quelle super pochette d’album. McKinley Morganfield, sa famille l’a appellé « Muddy » parce qu’il était boueux (7). Jelly Roll Morton ne s’est pas rendu très populaire car il prétendait avoir inventé le Jazz, ce qui est une grande déclaration. Tout le monde se tient sur les épaules des géants. Mais c’est l’un des géants, et je me repose sur ces épaules car nous jouons deux de ces chansons sur l’album : Winin’ Boy Blues et Buddy Bolden Blues. Vous ne le trouverez pas chez ce disquaire, ou aucun autre disquaire, Buddy Bolden. Il n’y a pas d’enregistrement existant de Buddy Bolden. C’est ce qui a contribué au fait qu’il soit devenu cette immense figure mythique. Car c’est en quelque sorte, un idéal. Il a juste une réputation d’avoir joué. Mais personne ne l’a jamais entendu jouer.

Allen Toussaint : « Je voudrais vous posez une question. Je ne vous la reposerais plus de ma vie. Est-ce que quelqu’un ici à entendu Buddy Bolden jouer.

Mais que ce passe t-il ici ? Est-ce qu’il nous fait marcher ? Parce que je suis trop terrifié pour dire quelque chose.

Allen Toussaint : « (silence) Merci. Je ne le demanderais plus de ma vie. »

Tous les musiciens qui replissent ces étagères, d’une façon ou d’une autre, doivent quelque chose à cette ville. D’ici, le Blues voyage le long du Mississippi jusqu’au Delta, où Robert Johnson s’est fait connaître, ensuite jusqu’à Memphis et puis plus au nord, jusqu’aux grandes villes industrielles de Chicago et Detroit. La musique a muté au cours de son voyage, elle est devenu électronique, elle a évolué en beaucoup de choses : R&B, R&R (Rock & Roll), Funk, Soul… vous les connaissez tous. Et tout à commencé ici sur « L’île d’Orléans ». La musique rempli les rues et les clubs de la Nouvelle-Orléans comme nulle part ailleurs. Une ville qui s’endort en chantant et se réveille en chantant.
Je n’ai jamais connu un endroit qui ait autant rempli et même dépassé toutes mes attentes. C’est plus que ce que j’avais espéré, et je vais être honnête, j’avais beaucoup d’exigences. Je rêvais de cette ville, c’était mon « Jérusalem ».

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Nous y sommes. Le groupe est rassemblé pour notre premier concert en live. Allan et Irma sont bien évidemment du coin mais pour couronner le tout, Tom Jones. Pardonnez moi. Sir Tom Jones vient pour rendre les femmes folles.
Nous sommes dans l’ancienne Banque de Louisiane conçu par Henry Latrobe, l’architecte du Capitole à Washington D.C. et il est aussi originaire du Yorkshire. Je le dis juste comme ça.

[Chanson Swanee River Rock.]

Tom Jones : « C’était une très agréable surprise. Je savais juste qu’il était acteur. J’ai été briffé par Jools Holland. Jools m’a dit qu’il adorait le Boogie-Woogie et le Blues. Je ne le savais pas avant. Je savais qu’il jouait mais je ne savais pas qu’il jouait si bien. Jouer du piano comma ça, il a dû écouter beaucoup de joueurs de Blues et de Boogie-Woogie. Il joue comme Jerry Lee Lewis, il commence doucement et puis, il commence à faire ce Boogie. Et j’adore Jerry Lee Lewis ! J’aime tout les styles de musique et vous savez, quelques chanteurs se disent : « Oh peut-être que mon public n’aimerait pas si j’essayais ça. » Ils se protègent d’eux-mêmes, même s’ils aiment d’autres choses, parfois, ils ne s’aventureront pas dedans. Mais je ne suis pas comme ça. Si j’aime quelque chose, je veux le faire. »



5- "Rockin' Pneumonia" est une chanson de "Professor Longhair".
6- En musique, il y a deux modes, le mode mineur et majeur qui correspondent aux tonalités.
7- « Mud » en anglais signifie boue. « Muddy » -> boueux. Sa grand-mère lui a donné ce nom car il adorait jouer dans la boue lors de son enfance.
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Re: Down By The River - Traduction du documentaire

Messagepar Fanny-Wan Kenobi » Lun 30 Mai 2011 23:11

Voici la quatrième et dernière partie de la traduction du documentaire : « Down By The River » .
Hugh Laurie est le narrateur, sinon la personne est précisée.



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[Chanson Baby Please Make A Change]

Joe Henry : « C’est impossible de ne pas rentrer dans une pièce et ne pas être intimidé par le groupe. Mais dans le même temps, il a un travail particulier, il occupe le centre de la photo et il doit l’effectuer d’une manière, qu’aucun des autres musiciens de la pièce n’a à le faire. Il arrive à point, où un musicien trouve une chanson et met le doigt sur le fil. Hugh a trouvé ce fil. Personne n’a été obligé de l’attendre. Il est aussi expérimenté que tout le monde dans cette pièce. Tout le monde doit le trouver en même temps pour que ça marche.

[Chanson You Don't Know My Mind]

J’ai tendance à traiter cette musique comme si elle appartenait à un musée. Je n’ai pas cette sorte de vénération qu’on a dans les musées mais dans le même temps, j’ai de l’amour pour elle. Je ne peux pas m’en empêcher, ce n’est pas un sentiment intellectuel. J’ouvre juste la porte vers une chose que j’aime et que je fais quand je ne tourne pas.
Je serais très honoré d’avoir joué un rôle, n’importe lequel, dans la découverte de Professor Longhair, Dr. John, Henry Butler, James Booker… à ne serait-ce qu’une personne. Si un adolescent quelque part, peu importe l’endroit, découvre un genre de musique qu’il ne connaissait pas, ça serait une chose formidable. Ça serait formidable, et j’en serais très fier. Ça semble pompeux mais ce serait un grand honneur.

[Chanson John Henry]

Irma Thomas : « Oui, je dirais qu’il y a toujours un style de musique de la Nouvelle-Orléans. Malgré le fait que les musiciens fondateurs sont décédés maintenant. Mais nous sommes plusieurs à porter les traditions. Et oui, nous avons notre saveur particulière. »

Je ne suis pas quelqu’un qui aime les ballets, le danser ou le regarder. Il y’a plusieurs opéras que je suis heureux d’écouter mais dans sa forme entière, ce n’est pas quelque chose qui me parle. Toutes les autres musiques ne me parlent pas vraiment, mais celle là, pour quelque raison, me fait pleurer, me fait rire, elle… comment pourrais-je le dire… me remplit, en quelque sorte.

Nous y voilà. Je dois me pincer. Sérieusement, je suis à la Nouvelle-Orléans, je fais un concert avec Allan Toussaint, Irma Thomas et Tom Jones et je joue Tipitina… à la Nouvelle Orléans… avec Allen Toussaint… et Irma Thomas et Tom Jones ! Oui, le voyage est presque terminé. Je joue dans le quartier Français avec tous ces musiciens fantastiques. Ça ne pourrait pas être mieux. C’est peut-être à quoi ressemble le paradis ? Ca pourrait être le paradis. Peut-être que j’ai été percuté par un bus. Le seul truc qu’il me manque c’est le moment qui change une vie. Ca ne doit plus être très loin, non ?

[Chanson Tipitina]

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Vous êtes prêt ? Il arrive... il arrive… il arrive… LE VOILA. Vous le voyez ? Vous le voyez juste là ? C’est Allan Toussaint me faisant un signe avec ses mains. L’équivalent en musique d’une bénédiction du Pape. Je suis au paradis. Je peux mourir heureux.

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FIN
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Re: Hugh Laurie-Down By The River-Traduction du documentaire

Messagepar Kerni » Mar 31 Mai 2011 22:09

Ce documentaire est passionnant.

Merci beaucoup pour cette remarquable traduction Fanny-Wan Kenobi. :cool:
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Re: Hugh Laurie-Down By The River-Traduction du documentaire

Messagepar housewife » Mar 31 Mai 2011 22:15

Les images étaient déjà fabuleuses...
... alors avec en plus la finesse de langage, l'humour et la culture musicale passionnante
que nous propose Hugh Laurie... :cool:

Un grand merci à Fanny-Wan-Kenobi !
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Re: Hugh Laurie-Down By The River-Traduction du documentaire

Messagepar Isabelle » Mar 31 Mai 2011 23:56

Merci pour ce travail de Titan dans la traduction. Cela est très précieux . Merci encore :)
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