Lors d’une conférence de presse estivale, samedi 30 juillet, Hugh Laurie a présenté un prochain épisode de « Great Performances » en compagnie du producteur de l’émission, David Horn.

Hugh laurie Hugh Laurie et David Horn

Cette émission, diffusée en septembre prochain par la chaîne PBS, sera consacrée à son album et aura pour titre : « Hugh Laurie: Let Them Talk – A Celebration of New Orleans Blues ».

Voici quelques photos hébergées dans la galerie : 2011-07 – PBS special, Hugh Laurie

Huffington Post profite de cet événement pour revenir sur la genèse de Let Them Talk qui, s’il est un incontestable succès aujourd’hui, a pourtant failli ne pas voir le jour. Hugh Laurie avait en effet d’abord pensé décliner la proposition de Bristish Warner Bros d’enregistrer un disque, jugeant qu’il s’agirait d’une véritable folie qui ne lui attirerait que des ennuis et des reproches. Mais, passé ce premier instant de méfiance, l’acteur fut convaincu que cette chance ne se représenterait pas deux fois et il résume ainsi cela : « This was a diem I had to carpe » (« c’était un diem que je devais carpe »)

Mais, comme le rappelle le site Nola, Hugh Laurie n’avait pas attendu une telle proposition pour se tourner vers la musique. Sa rencontre avec le blues remonte en effet à sa jeunesse et semble traverser son existence, véritable passion qu’il a nourrie tout au long de sa vie. « C’est auprès de Muddy Waters que j’ai passé mon adolescence, à juste l’écouter en boucle. Puis j’ai commencé à écouter le piano d’Otis Spann. J’étais totalement transporté. Je voulais entendre ça pour toujours, voire le jouer. »

L’aventure Let Them Talk lui aura ainsi permis de côtoyer plusieurs de ses idoles musicales, et notamment Tom Jones. « Je partageais une chambre avec mes héros. […] Mais ils ont été incroyablement généreux. Je suis sûr que parfois lorsque j’avais le dos tourné ils roulaient les yeux, mais si c’est le cas ils ne l’ont jamais montré. »

Le film diffusé sur PBS retracera ainsi le voyage de Hugh Laurie au pays de Professor Longhair et James Booker, avec notamment des extraits de ses concerts. Invité à s’exprimer sur la Nouvelle Orléans, l’acteur-musicien s’exprime en ces termes : « Pour moi, ça a toujours respiré l’amour, la vie, le bonheur et la joie ; et en même temps il y a une forme de mélancolie. C’est une ville qui a été confrontée de différentes façons à la mort, et tout particulièrement dans son histoire récente. Cette ville dégage une fragrance et un esprit que je sens, et que je sentais même en tant que jeune Anglais vivant à des milliers de kilomètres de l’autre côté de l’océan. C’est si puissant que ça va aussi loin. Comme une fragrance. »

Et lorsqu’on lui demande s’il pourrait quitter sa carrière d’acteur pour se consacrer uniquement à la musique, il ne fournit pas une réponse directe, mais cette façon de botter en touche pourrait en dire long…